Entretien du sol

Au printemps suivant la plantation, dès les premiers signes de sécheresse de l’air et du sol il faut procéder à l’irrigation de votre arbre. Il faut prévoir environ 20 à 30 litres d’eau par arbre deux à trois fois par semaine (d’avantage en cas de sécheresse prolongée). Il est inutile voire néfaste d’arroser tous les jours avec un ou deux litres. Surveiller également l’état de votre sol, un sol détrempé met en général plusieurs jours avant de ressuyer, par contre dès les premières chaleurs les sols argileux ont tendance à former une croûte, et à ce stade il est vivement conseillé de faire un binage. Si la sécheresse persiste pendant plus d’une semaine au printemps mieux vaut procéder à un paillage du sol (paille, tourbe, terreau, etc…) afin d’éviter la formation de croûtes et conserver la fraîcheur. Dans tous les cas contrôlez régulièrement l’humidité du sol avec une bêche ou un sonde.

Pendant l’automne ou l’hiver suivant la plantation bêcher au moins un mètre carré au pied de vos plantations en y incorporant du fumier de cheval composté ou un produit déshydraté du commerce. Répéter cette opération pendant plusieurs années.

Carences et fumures.

Toutes les plantes cultivées ont besoin de divers éléments minéraux, qu’elles puisent dans le sol, pour se développer normalement, pour fleurir et ensuite fructifier.
Il existe trois éléments majeurs  N P K

N = azote, P = phosphore, K = potasse

Le jardinier apporte ces éléments en complément sous forme d’engrais. P. et K . sont apportés en hiver en tant que fumure de fond. En revanche pour une bonne efficacité N ou azote doit être apporté seulement au printemps au démarrage de la végétation ce qui évite les lessivages.

Puis trois éléments  secondaires (calcium,   magnésie, soufre) et six oligo-éléments (fer, manganèse, bore, zinc, cuivre, molybdène), nécessaires seulement à l’état de traces.

Le  manque d’un ou de plusieurs de ces éléments provoque une «maladie de carence». Pour y remédier il est nécessaire d’apporter au sol un engrais comprenant l’élément qui manque.

• Carence en azote
L’azote assure principalement le développement des tiges, des feuilles et la croissance. Une bonne alimentation en azote rend le feuillage  vert  foncé. En excès l’azote rend les plantes sensibles aux maladies cryptogamiques et au froid, retarde la maturité des fruits, développe exagérément le feuillage au détriment de la floraison. En général les plantes chétives produisant des pousses courtes et grêles, ayant un feuillage pâle ou jaunâtre, et une floraison réduite souffrent d’un manque d’azote.

• Carence en phosphore
Le phosphore est indispensable au développement des racines, des fruits et des graines. Une carence en phosphore se manifeste par un développement réduit des racines et une teinte pourprée ou bronzée des feuilles. La floraison et la production de fruits ou de graines sont diminuées.

• Carence en potasse
La potasse augmente la résistance des plantes au gel et aux maladies  cryptogamiques ; elle améliore la qualité des récoltes. Un manque de potasse provoque l’apparition d’une zone marginale brune et desséchée sur les feuilles, notamment sur celles des arbres fruitiers. Une partie du feuillage, principalement la plus ancienne peut ainsi être atteinte de nécroses et de déformations.

• Carence en magnésium
Cet élément est nécessaire pour la formation de la chlorophylle. S’il   manque, ou s’il est inassimilable par les racines, un jaunissement, localisé entre les nervures, apparaît sur les feuilles les plus anciennes. L’apport de sulfate de magnésie ou d’engrais magnésiens permet d’y remédier.

• Carence en bore
Une carence en bore provoque des symptômes variés : taches liégeuses dans la chair des pommes, brunissement des choux-fleurs. Si les symptômes réapparaissent plusieurs années de suite, appliquer du borax ou un engrais boraté.

• Autres carences
La plupart des oligo­éléments se trouvent dans le fumier et dans les amendements organiques, que l’on doit employer périodiquement et au moins annuellement dans un jardin. L’humus, apporté sous forme de fumier est un facteur principal de la fertilité du sol. L’humus ameublit les terres fortes et donne corps aux terres légères. Il maintient la fraîcheur l’été et retient les engrais qui sans lui seraient entraînés profondément par les eaux de pluie. Appliquée régulièrement, chaque hiver une bonne fumure permet de combattre toutes les maladies de carence.

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