Un verger : le choix en fonction du sol

Quel terrain ?

Le climat « local» du futur verger a une très grande importance. Les couloirs trop exposés à des vents violents sont à éviter. L’implantation d’une haie brise vent avec des végétaux indigènes peut être une solution à  ce problème. En hébergeant notamment de nombreux oiseaux et des insectes utiles pour le verger, la haie présente un intérêt pour l’écosystème, car la faune qu’elle héberge est variée et équilibrée. Plantée en lisière du verger la haie brise vent ralentit la vitesse du vent sur une distance égale entre 10 et 15 fois sa hauteur, créant ainsi un microclimat.

Quelle Exposition ?

Il faut veiller à l’ensoleillement du verger, et repérer la trajectoire du soleil et le déplacement des ombres portées sur le sol. Le plein soleil est nécessaire pour faire mûrir les fruits mais aussi pour réduire les risques de maladies cryptogamiques comme la tavelure et l’oïdium. Il est important de planter les arbres à noyaux dans les expositions les plus chaudes. Il faut aussi tenir compte du relief car l’air froid qui coule vers les vallées gèle les fleurs hâtives des abricotiers, pêchers, poiriers, pruniers, etc. Dans les fonds de vallée, sujets aux gelées de printemps, préférez planter des variétés à floraison tardive.

Quel sol ?

Toutes les bonnes terres de culture conviennent pour créer un verger. En présence d’un terrain sablonneux, ou pauvre, il faut envisager une bonne fumure ou apport d’humus, et planter des espèces et variétés moins exigeantes, greffées sur des portes-greffes adaptés. Le sable laisse filtrer rapidement l’eau et les engrais, il faut donc apporter suffisamment d’humus provenant de restes végétaux ou fumier, pour maintenir les matières nutritives (engrais) à la disposition des plantes.
En terrain humide, il est indispensable de prévoir l’évacuation des eaux par un drainage. Dans certains cas il est impossible de drainer convenablement, alors il faut planter sur butte ou en surélévation.
Les terres sablono­limoneuses conviennent bien à la culture des fruits. Les terres limoneuses sont les plus riches, et si pas trop humides, les meilleures pour la culture fruitière.
Les terres argileuses sont plus difficiles à cultiver. La terre argileuse est imperméable, pauvre en matière  organique, et se réchauffe lentement au printemps. Ces couches argileuses se trouvant près de la surface du terrain provoquent la pourriture des racines. Il faut bêcher autour des jeunes arbres et y incorporer du fumier de cheval pour améliorer la structure de la terre de surface là où les radicelles travaillent.
Pommiers, poiriers et pruniers supportent une terre humide mais pas une eau stagnante. Groseilliers et noisetiers   sont moins exigeants. Cerisiers, pêchers, abricotiers et vignes exigent une terre drainante. Il faut aussi tenir compte de la culture précédente. Dans un ancien verger où les arbres ont étés abattus, la terre peut être très   appauvrie et une fumure complémentaire est vivement conseillée avant de replanter. Il faut éviter si possible de replanter les mêmes essences au même endroit. La composition, la structure et la porosité du sol influent sur le  choix d’arbres à implanter. Une analyse chimique peut venir compléter les données. Cette analyse permet de connaître le teneur en azote du sol, en acide phosphorique, en potasse, et aussi le dosage en calcaire. Ces informations permettent d’éliminer les plantes sensibles à des taux de calcaire élevé, mais aussi d’utiliser les engrais à un   dosage approprié. Il est préférable d’améliorer la structure et la vie microbienne de nos sols argileux. Un apport de fumier de cheval avant la plantation et ensuite chaque hiver lors du bêchage des arbres est la meilleur façon d’établir un bon équilibre du sol. Quel que soit votre sol, vous pouvez vous assurer une production fruitière en tenant compte de la compatibilité de certains porte-­greffes avec votre sol. Mieux vaut nous indiquer la nature de votre sol afin de bien vous guider dans votre choix

La pollinisation

Pour assurer une bonne fructification, il faut pensez à la pollinisation du verger. Certaines variétés ne peuvent être fécondées que par du pollen d’arbres de variété différente, fleurissant à la même époque et appelée «variété pollinisatrice». Les pommiers Belle de Boskoop, Reinette grise, Rambourg, Gravenstein, sont autostériles. Les bonnes variétés pollinisatrices sont pour les pommes : Transparente de Croncels, Calville, Reine des Reinettes, Golden, Reinette Baumann. Pour les poires : Beurré Hardy, Louise Bonne, Williams, Conférence, Duchesse d’Angoulème.

Pour la plantation de votre verger, il faudra aussi prendre en compte les tuteurs, attaches et terreau de plantation. Vous trouverez la liste de nos fournitures ici.

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